Mariage freudien

Quel résultat pour une belle noce,
Juste un ensemble de creux et de bosses !
Le regard pressé un peu dépité,
N’y trouvera aucune affinité.

Mais pour peu qu’il s’attarde intrigué,
Au sein du fatras il se voit mené.
De sein en oreille et d’oreille en nez,
Aux pieds il arrive, enfin relégué.

Que fait donc ici un lys hypocrite,
Ce blanc symbole à la vierge si cher,
Parmi les jeux tortueux de la chair,
Vomissant le vil serpent qui l’habite ?

Ceci, sans doute, demande analyse
Pour que l’inconscient révèle ses liens.
Mais peut-on attendre, quoi qu’on en dise,
Autre chose d’un mariage freudien ?

1997

Terre cuite, peinture à l’huile, cire.
Socle en bois peint.

H : 28,5 cm.
L : 32 cm.
P : 26 cm.