Habillée des rubans de souvenirs
Dont ton corps semble le seul devenir,
Tu figes là ma mémoire et la noues,
Tout comme eux qui, encor, volent et jouent.
De ta figure à la beauté sans âge,
A la patience infiniment trop sage,
Monte une langueur étrange, invincible,
Tourbillon de mes émois indicibles.
S’évadent de la torsade d’oubli,
D’un vertige qui les a anoblies,
Des perles; une seconde, une année,
Nacre du temps en joyaux façonnée.
T’en faire un collier de moments uniques,
La rivière d’antan, mélancolique,
Serait forcer pour en faire étalage,
L’amour du passé et lui faire outrage.
De leur reflet seul tient ton existence,
A mon regard, intangible présence,
Et quand il lui adviendra de ternir,
Quel sera, Nostalgie, ton avenir ?