Automne, aux peintres et musiciens de toujours,
Automne tu ne vois que la fin des amours.
Ce sont bien, pourtant, tes flamboyantes langueurs
Qui me révèlent leurs trop secrètes saveurs.
Les fleurs du printemps à la fraîcheur trop acide
Ne furent que mirages pour mes yeux avides.
De leurs pétales innombrables, seuls persistent
D’incertains portraits à la touche impressionniste.
Quand le soleil eut bu les rosées délicates,
De son ardeur brûlé les roses écarlates,
Ses orages chassant les dernières chimères,
L’été s’est enfuit laissant des relents amers.
Avant que l’hiver, dans un soupir verglacé,
Ne lustre les images aux couleurs lassées,
Ôtomne! par tes ors nimbant mon souvenir,
Tu me fais, consolé, de mes regrets guérir.