Sur un lit de pierre, sont des têtes anciennes,
Alignées ici, le temps que l’histoire advienne.
Une idée première en un germe contenue
S’est libérée, conquérante de l’inconnu.
Découvrant un espace neuf, s’y avançant,
Le comblant d’un dessein aux formes convulsives.
Rien ne faisant obstacle à ce magma pensant
Sinon la certitude à la froideur nocive.
L’airain à qui l’on prête une vie éternelle
N’est que, d’une illusion, la trace plus durable
En regard de ce qui déjà n’est plus réel,
Que l’art sans en douter nommerait l’ineffable.
Le nouveau chercheur à l’esprit bien encadré
Semble ne pas savoir ou a tout oublié.
Il a recréé son monde ignorant les siens,
Tous, ceux avant lui et la forge d’où il vient.
Des questions nouvelles aux réponses virtuelles,
La voie inaugurée, où l’emmènera-t-elle ?
Ailleurs, car plus aucune limite il ne craint
Dans son monde vide où il n’y a plus d’airain.