Terre de rêve

Rêve, rêve, ô ma terre ! d’où je viens.
Tu portes mon sens, m’as donné la vie,
De l’empreinte de ton sable ravie.
Le sommeil, m’enlève, je t’appartiens.

Rêve, rêve, ô ma terre ! là je vais,
Quand le plomb de l’être alourdit mon corps,
Le combat contre moi-même s’endort,
Reprendre ma place, elle que j’avais.

Rêve, rêve, ô ma terre ! l’autre monde
Dont la frontière on ne sait la limite,
Fermé à nulle marche vagabonde,
Où nulle tentation n’est interdite.

Tu m’y emmènes, je viens, je te suis,
Ma beauté, bien au delà de la nuit.
Dans ton cadre je te rejoins sans trêve
Et j’implore; ô ma terre ! rêve, rêve !