Serait-ce aujourd’hui la saison pour celle
Qui de la prison que la raison scelle,
Monte, insolente, au barreau s’enrouler,
Epanouir sa fleur tant refoulée ?
De liberté on lui donne le nom,
Combien de jours aura-t-elle à fleurir ?
Ne peut-on redouter qu’au premier non
Sa robe fraîche ne se voie flétrir ?
Maintenant c’est du barreau enlacé
Que vient l’idée d’être libre; déplacée !
Des pétales de rouille iraient un jour,
Pour sa liberté, s’ouvrir à leur tour ?
Alors, plus loin un bouton se prépare
Pour ce temps qui ne viendra que plus tard.
Qui donc l’attend avec cette impatience,
Lui qui n’existe que de son absence ?
De leur condition, la grille et la fleur,
ne peuvent sortir, leur être nier.
De saison? la liberté naît et meurt
Seulement où l’homme est le jardinier.
1998
Assemblage de terres cuites, peinture à l’huile, cire.
Gomme laque et pigments.
Socle en pierre.
H : 30 cm.
L : 17,5 cm.
P : 25,5 cm.