Là, une pièce, deux, puis trois qui se rassemblent,
D’autres surviennent encore mais ne s’assemblent.
De cet amas, ce qui semble être un jeu commence
Qui d’emblée à tous paraît simple, à l’évidence.
Jeu du vide et du plein, de la forme en son creux,
Dont on attend bien longtemps le mariage heureux,
Du trop grand, trop petit, répétition lassante,
Principe facile mais pratique éprouvante.
Or, alors qu’un tout naît des morceaux impartis,
Il se révèle n’être qu’à nouveau partie,
Ainsi celui, mais qui s’en sera aperçu?
Dont la quête, enfin, vient de trouver son issue.
Ce que l’on ne croyait que question de patience,
Va se muer pas à pas en cas de conscience
Car nous sommes ce jeu dont nous créons les pièces
Qui ne sont que les parcelles de notre espèce.
De leur fusion se fera notre complétude.
Elle ne sera pas pour autant finitude
Mais un lien unissant à d’autres dimensions
Notre moi, l’emportant vers sa destination.
Terre cuite patinée. Gomme laque, pigments
L : 51 cm
l : 44 cm
H : 53 cm